Pris sur cyberpresse:
Trois-Rivières) «Les passagers du vol 690 de Sunwing à destination de Varadero sont priés de prendre note que, finalement, leur avion ne partira pas de Trois-Rivières...»
La Société de développement économique de Trois-Rivières et le Groupe de voyages Sunwing n'ont eu d'autre choix, hier, que de procéder à l'annulation des vols qui étaient prévus au départ de Trois-Rivières. Sunwing, rappelons-le, s'apprêtait à offrir deux vols par semaine, dès le 24 novembre, à partir de l'aéroport trifluvien, vers Varadero et Cancún.
Ce sont les délais d'obtention de la désignation de l'aéroport de Trois-Rivières par l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) qui sont responsables de cette annulation.
Pour pouvoir assurer le contrôle des passagers et des bagages, les aéroports ont besoin d'être «désignés» par l'ACSTA, qui voit à offrir les services, les équipements et le personnel requis pour de telles opérations.
Depuis cinq mois, des échanges ont cours à cet effet entre la Société de développement économique de Trois-Rivières et Transports Canada mais les délais sont maintenant devenus trop courts pour mettre en place des services aux passagers advenant une accréditation à court terme par l'ACSTA et Transports Canada.
«La Ville a tout fait pour obtenir les autorisations et permis qui lui étaient nécessaires pour ces nouvelles opérations. Les gens de l'ACSTA nous demandent encore de leur produire certains documents dont un nouveau plan d'affaires et nous nous efforçons de répondre à leur demande rapidement. C'est un dossier prioritaire pour nous», explique le directeur général de la Société de développement économique de Trois-Rivières, Yves Marchand.
Malgré l'annonce d'hier, celui-ci n'écarte pas la possibilité de voir des vols commerciaux partir de Trois-Rivières d'ici le printemps 2010.
«C'est une hypothèse qui est plausible. Si on obtient l'accréditation rapidement et que les délais permettent de mettre en place certaines infrastructures temporaires, on pourrait récupérer certains vols à partir d'ici. Nous sommes optimistes et serons prêts à réagir rapidement dès que le feu vert nous sera donné», admet-il.
«Mais même si on est obligés de faire une croix sur les vols pour 2009-2010, on n'abandonne pas le projet. Au contraire, on sera encore mieux préparés pour offrir ce service-là au moment où l'autorisation nous sera donnée», ajoute Yves Marchand.
Celui-ci fait remarquer que plus de 500 personnes avaient réservé un vol à partir de Trois-Rivières, soit vers Varadero (Cuba) ou Cancún (Mexique). «On voit qu'il y a bel et bien un intérêt», remarque-t-il.
Yves Marchand ne croit pas que Trois-Rivières ait «mis la charrue devant les boeufs» en annonçant d'abord l'offre de Sunwing et en amorçant les démarches administratives pour la désignation de l'aéroport par la suite.
Il y a quelques semaines, un porte-parole de Transports Canada glissait cette remarque dans une brève entrevue accordée au Nouvelliste.
«Nous, on fait du développement économique. Si un promoteur se présente et qu'il manifeste un intérêt, on ne va pas le retourner. Je pense qu'on a procédé de la bonne façon et que ce n'est pas un argument valable que de dire qu'on a mis la charrue devant les boeufs», ajoute M. Marchand.
Lui et son équipe travaillent sur une mise à jour du plan d'affaires concernant les vols de passagers à l'aéroport de Trois-Rivières (YRQ). Celui-ci sera acheminé à Transports Canada pour alimenter l'analyse entourant la désignation.
